Dimanche 11 mai 2007, par Guillaume C. et Samia :
Bonjour, Jó napot kivanok!
Déjà très excités par le départ, l’aller en avion était encore pire, les couples se forment, on fait connaissance, on prend contact avec les charmantes hôtesses, les chocolats suisses pleuvent.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’avion, c’est comme sur nos routes : beaucoup de déplacements pour rien (bus pour atteindre l’avion à 20 mn de l’aérogare, priorité à droite, ralentisseur, canard sur la route…).
Découverte des boutiques détaxées à l’étranger puis arrivée en Hongrie dans la joie et l’excitation mais quand même fatigués après la journée dans les aérogares.
Après la traversée complète de Budapest, nous sommes arrivés à notre hôtel. Attention, anglais de rigueur avec les hongroises… merci M. Aupetit.
Notre première et véritable journée à Budapest débute le lendemain par une découverte de leur banlieue nord. Temps magnifique, dégagé de tous nuages, et premier contact avec les autochtones plutôt sympathiques (peut être parce qu’on est français ?...)
Visite de St André avec ses touristes, ses boutiques et ses églises payantes.
Le besoin de change de monnaie se fait sentir et M. Parquet ne peut s’empêcher de faire pleuvoir véritablement les billets de 1000 forints du distributeur qui, croyez le ou non, fait un bruit de machine à sous.
Malgré une réticence à acheter envoyant le nombre de zéro (ex : 240 pour une bouteille de 25 cl), je vous assure de la puissance de l’euro sur le forint.
A midi un bon repas s’impose.
Photo de groupe à gogo, visite du parc de l’Ile Marguerite. La visite à pieds étant trop fatigante, les filles ont profité des garçons pour pédaler dans des voiturettes. Attention à la bagarre, coups fourrés et équipes très inégalitaires au programme (M. Parquet conduit vraiment à la parisienne).
Mais les bonnes choses ont une fin, retour par leur transport en commun très proche de notre RATP mais avec plus de contrôleurs où M. Parquet a fait usage de sa persuasion pour éviter une lourde amende lors de notre prise de ticket (1 aller au lieu d’1 aller retour).
Bref les filles perdent leurs clés, je ne citerai pas qui… mais Mélanie et Stéphanie nous ont mis en retard du coup.
Les hommes sont exploités et finissent les plats des filles qui n’ont pas eu le courage de finir les spécialités épicées et chargées hongroises.
Discussions de plus en plus spontanées et passionnantes, les personnes sont très ouvertes et charmantes.
Tout se passe à merveille surtout quand le CFA paye, mais envoyez quelques camemberts et des baguettes s’il vous plait.
Pour une journée touristique, le reste promet beaucoup de surprise. Travaillez bien et soyez pas en retard en cours. Nous, le soleil intense nous réveille à 6h !!!!!!
A suivre…..
Lundi 12 mai 2007, par Grégory et Amina :
Après avoir passé une journée touristique hier, place à la culture !
Nous avons tout d’abord rencontré Krisztian, notre guide pour toute la semaine.
Il parle parfaitement le français, il est très cultivé, et possède un humour très … hongrois.
Dès le petit matin, nous avons emprunté le RER pour nous rendre au centre de Budapest afin de découvrir toute son histoire.
Après une interminable marche à pied et des escaliers très pentus parsemés d’anecdotes, nous nous sommes retrouvés au centre historique, à Notre Dame de Buda, aussi appelée l’église Matthias.
Le monument est édifiant et éblouissant.
Christian nous explique les 3 événements majeurs de l’histoire de la Hongrie :
- l’arrivée des Magyars en 896 dans les carapates
- le règne du roi St Etienne en l’an 1000, fondateur de l’état hongrois et convertissent le peuple au christianisme
- le règne de Matthias au XVe siècle, le premier roi vraiment populaire de Hongrie.
Les hongrois sont très attachés à leur culture et à l’histoire du pays : il y a des statues d’hommes célèbres à tous les coins de rue.
Après une longue randonnée dans tout Buda, il était temps de se restaurer. Nous avons déjeuné au Mac Donald's, le plus grand d’Europe, et le plus beau ici.
Situé dans une gare, il a tout gardé tout le charme des restaurants d’antan. La culture américaine est très intégrée dans l’esprit des hongrois, il y a des fast-foods partout.
Après quelques voyages en métro, où Samia s’est faite accostée par un vieux de 62 ans, nous sommes allés à la Basilique.
Probablement l’une des plus prestigieuses d’Europe ! La main de St Etienne y est conservée, momifiée et protégée dans une sorte de sarcophage. Nous voulions lui serrer la pince mais nous l’avons juste entraperçue difficilement.
Nous avons assisté à une arrestation musclée par la police de Hongrie alors que nous nous rendions à la place des Héros, érigée pour la commémoration du millénaire (en 1896).
La Hongrie est le seul pays à avoir construit un monument pour son entrée dans l’union européenne : un sablier géant retourné tous les ans à la nouvelle année. La Hongrie est vraiment très fière d’être dans l’Europe. Ils fêtent leur entrée tous les ans depuis 2004.
Enfin nous nous sommes rendus dans les bains thermaux pour se détendre d’une journée riche en émotions. L’eau est très chaude, l’ambiance est excellente, un très très bon moment.
Pour finir la soirée, nous avons diné dans une superbe pizzeria et avons tenté de rentrer à l’hôtel. C’était sans compter l’intervention de Guillaume G. qui a mis le conducteur du tramway en colère pour avoir stoppé maladroitement le véhicule. Nous avons raté le dernier RER et pris le bus de nuit pour finalement arriver à 1h du matin. Merci Guigui…
Mardi 13 mai 2007, par ?? et ?? :
Départ de l’hôtel à 8h30 pour l’entreprise EDS ; La présentation commence à 10h par l’assistante de direction et logistique. EDS a été créée en 1962. C’est une société avec un chiffre d’affaires de 22 milliards de dollars dont le siège est situé au Texas. Celle-ci est spécialisée dans la création de systèmes d’information qui permettent de faciliter la logistique des entreprises.
Ces principales activités sont les suivantes :
- ITO : infrastructure (aide pour les systèmes informatiques)
- BPO : outsourcing (sous-traitance d’application pour effectuer les tâches que les clients ne souhaitent ne pas faire en interne)
- Application, maintenance et développement (création de logiciels pour communiquer avec les entreprises).
EDS comprend 118 430 employés dans 64 pays du monde. Elle a choisi de s’implanter en Hongrie car ce pays connait une stabilité économique et politique, un bon rapport qualité prix de la main d’œuvre, une infrastructure moderne, de multiples cultures, et une situation géographique stratégique.
En Hongrie, elle a commencé avec 20 employés et est passée à 1700 employés en 2007. Elle recrute ses employés avec le critère obligatoire d’être trilingue.
A 12h, nous sommes allés déjeuner au 7e étage de la chambre de commerce située en face du Parlement. Très belle vue mais nourriture bien bourrative : pâte avec pommes de terre, riz au porc ou encore gratin de riz – choux fleur. Après midi bien lourde.
A 14h, RDV chez SEGECE, filiale de BNP Paribas spécialisée dans le rachat et la construction des centres commerciaux. Des études de marché sur la population sont effectuées pour définir les zones de chalandise et savoir si le rachat est intéressant ou non.
C’est une société de 120 employés qui signent 1800 contrats par an pour une durée de 2 ans et demie.
Pour racheter un centre commercial, ils négocient sur un certain taux d’intérêt, ainsi le chiffre d’affaires est défini par le calcul suivant :
Surface totale * prix/m² *12
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Taux
Par exemple, Belle Epine qui a été racheté 20 millions d’euros avec une surface de 8000 m² à 30€ le m² et un taux de 4,25%, vaut aujourd’hui 677 millions d’euros.
Pour parler un peu du mode de vie en Hongrie, il évolue trois fois plus vite qu’en France.
Le SMIC est de 290 € bruts et les employés peuvent très rapidement changer d’entreprise s’ils trouvent une meilleure opportunité ailleurs.
Pour finir, ils nous ont montré leur futur projet : la maquette du futur centre commercial dans le centre de Budapest de 22 000 hectares.
Le directeur général de SEGECE est un personnage très narcissique dans son métier. Ce n’est pas un « poète ».
Après un début d’après midi bien chargé, nous sommes allés à la synagogue. Avant de rentrer les gars ont dû mettre une kipa. Nous avons visité l’intérieur qui était magnifique.
La synagogue est juive, l’architecture est chrétienne et le décor est musulman. Elle st constituée de 3 étages :
En bas, juste en face de l’autel (appelé arche d’alliance) étaient placés les hommes (1500 places).
Aux deux autres étages étaient assises les femmes (1500 places).
Cependant en Hongrie, il n’y a plus que 100 pratiquants.
Au centre de la synagogue, dans l’arche d’alliance, se trouve la Torah (25 rouleaux).
Après explications de notre guide et quelques photos, nous sommes sortis en direction de la cour en passant par une fosse commune de juifs morts quelques mois avant la fin de la guerre. Nous avons aperçu le monument de « la marche des morts », marche des juifs hongrois imposée par les nazis pour provoquer leur mort.
Nous sommes arrivés près du saule pleureur aux feuilles argentées au milieu de la cour. Il symbolise bun chandelier renversé : signe des flammes (de guerre) éteintes au cœur des morts.
Retour à l’hôtel après une journée et une soirée forte en émotion.
Mercredi 14 mai 2007, par Sabrina et Josué :
Nous sommes partis à 8 h de l’hôtel afin d’arriver à 9 h 40 à la BGF (Budapest St Business School).
La Directrice du centre nous fait une présentation du fonctionnement global de l’école.
Il y a trois facultés :
- Commerce et tourisme (5000 étudiants)
- Comptabilité et Finance (5000 étudiants)
- Management et le Business International. C’est dans ce troisième pôle que nous étions.
Puis, nous avons vu la structure des niveaux d’études qui est équivalente au nôtre (LMD)
Les étudiants apprennent l’Anglais en secondaire, mais aussi le Français et l’Allemand.
C’est une école publique qui a un système de bourse et des logements étudiants.
Il faut savoir qu’un semestre coute tout de même 700€ et qu’un professeur débutant ne touche seulement que 400€ brut !
La présentation finie, nous avons rencontré des étudiants Hongrois et de d’autres pays dans le cadre du programme ERASMUS. De plus, nous avons pu observer que l’école dispose de pas mal d’équipements (200 PC, une bibliothèque, salle vidéo et audiothèque).
A 11 h 30, le cours de psychologie en économie débute. Il traite du Management et du Leadership. Notre professeur du jour nous a affirmé que l’un ne va pas sans l’autre : leadership complements management, it doesn’t replace it ! »
Le Leadership dépend de plusieurs facteurs tel que la culture d’entreprise, l’environnement, l’expérience du leader et la qualité de la communication.
Puis, nous avons terminé par des théories de management telles que la théorie X et Y de Mc Gregor, la théorie de Blake et Mouton…
En route pour manger dans le restaurant IKEA, mais ça c’est une autre histoire racontée par mon ami Josué…
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Nous quittâmes égayés ce superbe resto tradi, typique, bien que trop intime à mon goût, portant le nom d’Ikea. C’est une adresse de la capitale, qu’à mon humble avis, seuls les plus gourmets connaissent.
Direction le Parlement, petite bâtisse locale. Haaa, le métro, pareil qu’à Paname. Excepté le manque flagrant d’agressivité dans le regard des gens, de quoi dépayser tout bon parisien qui se respecte. En effet, le hongrois est souriant, de nature à dire bonjour, certes moins taquin que l’individu français moyen, mais cela dit, plus trapu, le poil saillant, le menton tentant bien en vain d’outrepasser la bedaine généreuse qui le caractérise.
Je vous ai dit « petite bâtisse », j’y allais bien sûr de ma boutade. Ce superbe édifice se dessinait d’ores et déjà devant mes yeux. Vous verrez les photos mais je peux vous dire qu’à côté, l’Arc de Triomphe c’est une cabane à outils. Deux statues de lion ornent l’entrée du palace et à vue d’œil, pour ce qui est des mensurations, je dirais que le dôme central culmine à 100 m de haut et qu’il s’étale sur près de 300 m de long. 19 ans pour construire le bazar, comparé à mon studio de golden boy rue Raymond Aron, c’est une broutille. Là mes enfants on est dans le néo-gothique et les traits de ce colosse de pierre me rappellent Notre Dame de Paris, y manque plus que deux trois vieux nourrissant la race pigeonne.
En entrant dans les lieux, après le traditionnel palpage sécuritaire, j’en prends plein les yeux, j’ai la pupille qui s’affole devant tout le boulot accompli ici. Dorures, marbres, tapisseries, tout y est : c’est juste magnifique et je n’ai pas encore monté les escaliers que j’en ai déjà plein les mirettes. Haaa que j’aime quand c’est grandiose. L’escalier en question fait la taille d’une route, sur les côtés statues et colonnes de granit foisonnent. Puis la grande salle. Au plafond, d’immenses fresques se mêlent aux dorures. Aux murs, les vitraux viennent compléter le tableau. On pourrait croire que c’est surchargé, moi j’aime bien. Nous pénétrons dans la salle des couronnes, dans le même style de moquette et de papier peint. Le dôme qui surplombe la salle me fait songer à une pluie d’étoiles, sans doute dû au jeu de lumière émanant du lustre : 3 tonnes le lustre, une lampe de chevet quoi !
Petite visite des gardes en uniforme venus saluer le clinquant, le coupe chou à la main, les gants blancs, la totale. Je les laisse sur place : parait il qu’ils en ont pour ¼ d’heure à mijoter, boulot de prestige oblige. Nous pénétrons dans le Sénat, enfin l’ex Sénat, une salle semblable au reste, excepté plus de feuilles d’or. C’est pas du bling bling, c’est classe, c’est même tout un poème (cela, vu la clinquance du lieu, je la déconseille aux épileptiques). Aujourd’hui, faute de Sénat, la salle est louée à ceux qui savent apprécier ou qui dégueulent de pognon.
Nous traversâmes quelques salons, mobilier rouge bordeaux, avant de sortir. On n’a pas tout vu mais ce fut beau. Puis la grande (classe) place, Krizstian, notre guide, jeune homme au demeurant fort sympathique, nous fait remarquer des impacts de balles, reste d’une rébellion matée dans le sang par les communistes. Eh oui le bolchévique est blagueur mais tout de même irritable quand on le traite de coco.
L’aventure continue, direction le Mont « galère » (Gellert). En effet, pour y parvenir il faut monter et évidemment on y va à pieds, sinon ça ne serait pas drôle. Particularité du Mont en question, c’est l’endroit le plus haut du coin et l’on peut y admirer l’ensemble de la ville. La cliquaille de fainéants qui m’escorte à gagner : nous irons en bus. Petite anecdote : on s’est perdu. L’amie Flore et moi-même, stoppés dans notre élan par son envie inéluctable de lécher un cône, de glace évidemment, avons perdu le fil et errons à présent dans Budapest comme des ânes. Ah minute, on vient juste des les retrouver. Ce sont des potes, ils nous ont attendu, c’est parti pour la ballade.
Eh ben j’peux vous dire que ça valait le détour. Une vue splendide s’offre à mes yeux, et l’on peut admirer Budapest en tenue de gala. Du Palais Royal à la synagogue en passant par le Parlement, la Basilique St Etienne, le tabac du coin, bref tout y passe et rien ne se dérobe à notre regard. Krizstian nous montre, pour terminer l’après midi, la statue de la liberté, pas l’américaine, la russe devenue hongroise qui orne le sommet du mont Gellert. Une femme brandissant une feuille de palme, symbole de paix et de Mojito.
Il est l’heure de redescendre de notre nuage, mais ce soir c’est resto, bar et poilade. Je vous laisse sur ces mots, je crois que Flore veut une glace…
Jeudi 15 mai 2007, par ?? et ?? :
Aujourd’hui, nous partîmes très tôt à 8h30 : UN SCANDALE !
Heureusement, malgré nos 4 heures de sommeil, l’enthousiasme était là !
Départ donc, en direction de Budapest pour visiter la société TRIGANIT (Premier concurrent direct de SEGECA).
Nous arrivâmes le menton haut, la dégaine fière dans une superbe salle de conférence afin d’écouter, dans la langue de Shakespeare, un homme beaucoup trop bavard à notre goût.
L’entreprise, spécialisée dans la construction de centres commerciaux, vend ses services aux communes et fait appel aux meilleurs architectes afin de s’adapter, au mieux, au pays. Elle est présente dans 11 pays et adapte sa stratégie en fonction des problématiques suivantes :
- préserver son savoir-faire en conservant les traditions locales
- financer sa croissance
La compagnie, d’un chiffre d’affaires de 2 milliards d’Euros, prévoit de faire croître son chiffre d’affaires à 8,5 milliards. Avec une trentaine de projets en perspective, elle a pour objectif de devenir la plus reconnue tout en gardant une belle image. Très développée en Europe de l’Est (dont la Russie), elle revend ses centres pour financer ses projets.
Après une heure trente de speech, nous nous dirigeâmes vers le plus grand centre commercial « WEST AND CITY CENTRE » 400 boutiques).
Notre ami Kristian, petit bonhomme au sourire avantageux, nous conduisit tout droit dans un restaurant «typiquement»hongrois.
Après 5 jours de dégustations locales, nos estomacs fatigués se contentèrent de cette nourriture, dont les Hongrois, dépourvus de papilles gustatives, raffolent.
Après avoir savouré ce repas, nos esprits comateux prirent la direction du marché local.
Celui-ci, situé sur une structure ressemblant à un hall de gare, se compose de 3 niveaux :
Au sous-sol : un super marché
Au rez-de-chaussée : fruits et légumes (paprika, salami)
Au Ier étage : artisanat traditionnel (poupées, napperons, habits)
Chaque année, un pays présente ses productions et ses coutumes. Il s’agissait, cette année, de la CROATIE.
Notre guide, petit plaisantin, nous fit l’immense plaisir de trimballer nos carcasses dans l’université la plus réputée, l’ORVINUS (la Faculté des Sciences Economiques), afin de partager les impressions d’un prof de micro-économie (également économiste au ministère de la Défense) sur le système éducatif en Hongrie. Ce dernier, selon ses dires, est en baisse en ce qui concerne le niveau scolaire, lui qui était supérieur à la France, le rejoint bientôt. De plus, nous avons constaté que les profs d’université sont très peu payés et comme nous l’a expliqué » notre interlocutrice : En plus de cumuler deux travails, les impôts sont très élevés (36% du salaire).
Après une discussion instructive concernant la vie hongroise, nous avons été invités à visiter la bibliothèque. Accueillis chaleureusement, par la bibliothécaire, nous avons pu admirer un atlas du 18ème siècle en Français. Grande fut notre surprise quand Kristian, notre guide nous annonça que nous avions pu toucher ce livre sans gants !
Fin de la journée ? Et bien non !
Nous continuâmes notre descente dans les entrailles ténébreuses de Buda par la visite d’un musée dédié à une liqueur aux herbes, surnommée, Unicon.
Après une projection qui acheva les derniers grammes de volonté dans nos regards, qui contait l’histoire de la famille Zwack, qui par de tumultueuses crises a su conserver son entreprises.
Place à la visite du musée : Zwack Museum, avec la présentation de Joseph Zwack, créateur de cette liqueur en 1970 qui était avant tout un médicament et qui devint par la suite un alcool renommé. Pour finir, nous eûmes l’honneur de déguster cette chose noirâtre, tout simplement infecte que Zwack avait eue l’idée géniale de mettre en bouteille. Mes amis, là, on approche des limites de l’humainement insupportable ! Cette mixture immonde et ravageuse pour nos intestins passait difficilement dans nos systèmes digestifs. L’avis fut unanime.
C’est tout simplement lessivés mais plus instruits que nous prîmes le chemin d’un retour bien mérité de l’hôtel…
Vendredi 16 mai 2007, par ?? et ?? :
Nous sommes partis de l’hôtel en minibus, direction la ville de Kecskemét pour cette dernière journée ensoleillée. Le trajet était accompagné de musique typique du pays que Christian, notre adorable guide avait rapporté. Près de deux heures plus tard, nous sommes arrivés et dès notre descente du bus, nous avons entamé la visite en commençant par la place centrale du parvis de la mairie. La particularité de cette place est qu’il y figure plusieurs villes du monde entier gravées sur le sol en granit. Ces villes sont jumelées avec la ville de Kecskemét, notamment la ville française Arcueil.
La visite s’est poursuivie dans l’église Saint-Nicolas qui est le Saint Patron des Saints. Il faut savoir que Saint-Nicolas est toujours représenté avec une grande cape rouge. L’église fut bâtie au XVIIIème siècle et comme beaucoup d’églises dans le pays de style catholique, elle est ornée de dorures et beaucoup de fresques y sont dessinées à l’intérieur. Notre adorable guide nous a informés que le nom de la ville de Kecskemét signifie « La chèvre dans le pré » et qu’il s’agit de l’emblème de la ville. Petite note d’humour, il faut noter que parmi les oreilles attentives de nos camarades, Josué, devant l’effluve d’explications de Christian, n’a pu s’empêcher de me lécher le cou, le tout en musique accompagnée par le carillon de la mairie.
Après ça, nous avons découvert le musée Szülevelt qui est composé de métal et qui est de style sécession (Art nouveau). Le musée a une particularité, ses fenêtres ne sont pas droites, cela est volontaire et correspond au mouvement sécession.
La visite de la ville fut relativement courte mais riche en informations culturelles.
Notre journée s’est poursuivie à Sarlospuszta où le but de la visite était d’assister à une représentation équestre, orchestrée par une troupe de hussards. Dès notre descente du bus, nous avons été accueillis en musique avec un petit verre d’alcool local et des amuse-gueules. Tout de suite après, nous avons embarqué dans une carriole tirée par deux chevaux de labour. L’un s’appelait Maté et l’autre Avoloti. Josué nous a initiés à la chanson avec un petit air de Colette Renard (la jeune fille du métro). La performance fut spectaculaire tant par l’agilité des cavaliers que par l’art de la guerre à cheval. La particularité des hussards est leurs grands fouets qui claquent à la vitesse du son, le tout pour habituer le cheval aux tirs de fusils. Stéphanie a eu droit à une démonstration du fouet, conséquence de sa désobéissance dans le bus ! Hihihi !
Après la démonstration, nous avons déjeuné dans l’enceinte de la ferme où le repas fut excellent. Le tout fut accompagné par quatre musiciens en costumes traditionnels. Le violoniste de la troupe a littéralement flashé sur Samia qui a eu droit à une petite démonstration de violon.
Le ventre plein et l’alcool au cerveau, nous sommes repartis en balade à carriole au son du répertoire des chansons grivoises de Josué (Hé oui, toujours le rêve !). Nous sommes donc arrivés dans une ferme non loin de la précédente, où l’accueil fut aussi chaleureux que jovial. Deux ou trois verres de vin plus tard, nous avons visité les lieux. Les garçons (Josué, Nico, Guigui) ont d’ailleurs failli couler après avoir emprunté la barque du domaine et fait quelques coups de pagaie dans une eau verdâtre non accueillante et peu propice à la baignade.
L’après-midi s’est écoulée paisiblement et pour être tout à fait honnête, on était tous un peu pompettes.
Plus tard dans la soirée, nous avons fait une croisière avec buffet et petit duo musical sur le Danube pour refermer cette semaine de folie. Nous étions accompagnés de Christian et de sa femme, Andréa. Ils n’étaient pas sortis depuis plus de trois ans et c’était très touchant d’être avec eux. Toute la soirée, nous avons encore mangé et bu ; c’était sans doute une des plus belles soirées.
La fin de cette soirée s’est achevée pour certains en boite de nuit à ciel ouvert et pour d’autres à l’hôtel en petit comité.
Christian et sa femme nous ont quitté à l’accostage du bateau. Ce fut touchant et émouvant. Certains ont versé une petite larme.
Merci à tous. Ce fut magique !